Nous voyons les rues de ville s’ornées de décorations d’étoiles et de sapins lumineux, les supermarchés présentent déjà des boites de chocolat tendus par de ronds Père Noël aussi joufflu que rouge…On peut être très déçu, mais ces messieurs du markéting ne donnent à voir que ce que les clients désirent. Leur but est de susciter l’achat, pas de donner du sens à une fête. Le sens, c’est nous qui le donnons, nous qui croyons que l’histoire du monde a un sens !  

L’Avent qui débute ce dimanche est bien un temps d’attente. Mais qu’est-ce que nous attendons ? Et qu’est-ce donc qu’attendre ? Nous entrons dans un temps de préparation à une fête. Une fête qui ne va pas arriver d’un coup, mais qui va mettre des semaines à arriver. Et qu’allons-nous fêter ? La “Lumière” ? La “Paix” ? L’”Amour” ? La “Famille” ? Que sera Noël ? Un énième repas de famille, avec pour seule différence une décoration particulière et des cadeaux à la fin du repas ? Si c’est cela, ce sont donc ces messieurs du marketing qui auront gagné la partie, en remplissant nos maisons de choses (partiellement) inutiles. Bien sûr c’est “important” la famille. Mais qu’est-ce qui change en ce soir de Noël de toutes les autres opportunités de se réunir en famille ou entre amis ?  

Celui que nous attendons, c’est le Sauveur ! Il est la raison de notre attente et de notre fête, le soir de sa venue. Mais pour attendre un sauveur, encore faut-il avoir conscience que nous avons besoin d’être sauvé.  Si ma vie est déjà bien tenue, que j’atteins mes objectifs, et que je n’ai pas trop de “crises”, alors tout va bien, pas besoin de Sauveur, “je gère” ! Et pourtant, un court temps dans le silence me place face à tout un pan de mon existence qui m’échappe, voir même me pétrifie. C’est tout le mal que je commets et que l’on m’a fait, mes angoisses, mes échecs, et in fine ma propre fin… Celui que nous attendons est un libérateur ! Et un libérateur de tout cela, peut-être pas pour ici-bas, mais pour toujours ! Noël c’est la promesse d’un monde nouveau, c’est le levé d’un soleil. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on célèbre cette fête au jour du 25 décembre, quelques jours après le solstice d’hiver, c’est le moment de l’année où les jours s’allongent à nouveau (dans l’hémisphère nord), moment où la lumière gagne sur les ténèbres. Chez les Romains, il existait déjà une fête nommée : Dies Natalis Solis Invicti, “jour de la naissance du soleil invaincu “. “Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. “ (Lc 2.11).  

Alors attendons celui qui est à attendre, et alors, et alors seulement, l’attente elle-même prendra tout son sens. Sans cela, nous perdons notre temps.  

Viens Ô Emmanuel !