La culture de la perfection nous abîme.

Le présupposé qu’une personne qui a été appelée à la Mission possède intrinsèquement toutes les qualifications, les compétences, les connaissances dans des registres aussi variés et complexes que nécessite l’acte éducatif est illusoire.

Il nous faut apprendre à nous libérer de cette culture de la perfection qui nous abîme et qui nous conduit à des niveaux d’exigence identique pour tous dans tous les registres alors que ce qui caractérise notre humanité est la richesse de nos différences, que cela soit sur le plan intellectuel, physique, spirituel…

Le réenchantement de l’école est une démarche qui nous invite à vivre mieux notre mission éducative dans l’Eglise pour l’épanouissement de tous et en premier lieu des enfants que nous confient, en toute confiance, les familles.

Un de nos plus grands défis consiste à admettre que nous sommes faillibles et que plus notre responsabilité est grande, plus nous devons accepter de la partager avec nos pairs, afin que la plus petite partie de la mission confiée à chacun participe à l’accomplissement d’une plus grande mission qui nous échappe et nous dépasse.

La complexité de l’acte éducatif nous rend modestes et nous amène à être dans une posture d’éternel apprenant.

Cela ne signifie en rien qu’il faille se contenter de peu ; bien au contraire, être exigeant envers nos élèves est un gage d’amour dont ils nous sauront gré pour peu que cette exigence soit bienveillante.

Dans nos établissements catholiques d’enseignement, nos communautés éducatives sont invitées à s’interroger sans relâche sur leur approche de l’acte éducatif afin que chacun soit heureux et s’épanouisse : le maître, l’apprenant et sa famille.

Bonne année scolaire à chacun.

Fred BIENVENU

Directeur Diocésain

 

« On n’accomplit jamais de grandes choses, seulement des petites choses avec amour. »

Mère Térèsa

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